En France, le vignoble AOC représente 1,9 % de la Surface Agricole Utile (SAU). De ce petit espace se créé 21 % de la valeur de la production végétale agricole française.

Pourtant, cet espace essentiel à la vie de nombreux citoyens est en permanence menacé par l’artificialisation des sols.  

Le projet de loi « climat », actuellement en discussion au Parlement, qui inclut des mesures de lutte contre l’artificialisation des sols doit être l’occasion de mieux protéger les vignobles AOC. Dans cet objectif, la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin à Appellations d’Origine Contrôlées (CNAOC) fait plusieurs propositions aux parlementaires.  

Elle souhaite tout d’abord renforcer l’objectif de réduction du rythme d’artificialisation des sols pour les dix prochaines années. Alors que le texte initial prévoit une baisse de moitié par rapport à la décennie précédente, la CNAOC propose une baisse de 80%. Seule une ambition forte permettra d’atteindre l’objectif « zéro artificialisation nette » fixé par le gouvernement dans le plan national de la biodiversité en juillet 2018.

Elle propose également d’empêcher l’implantation d’exploitations commerciales dans les zones viticoles AOC.  Les vignobles AOC, principalement situées en zones périurbaines subissent de plein fouet le développement de l’urbanisation. Pourtant, elles sont des espaces de création de valeur et d’emploi indispensable à la vitalité des territoires. Il est primordial de les préserver.

Enfin, afin de faciliter une cohabitation heureuse entre zones agricoles et zones urbanisées, la viticulture demande l’obligation de prévoir la création systématique d’espaces de transition végétalisés à la charge des aménageurs. Pour le président de la CNAOC Jérôme BAUER, « nos vignobles attirent beaucoup de nouveaux habitants car ce sont des territoires dynamiques et agréables à vivre. C’est une bonne chose. Pour que la cohabitation entre riverains et viticulteurs se passent bien, il faut mettre en place des espaces végétalisés de transition entre la vigne et les habitations. »   

La CNAOC compte sur les parlementaires pour avancer vers une meilleure protection de l’espace viticole à travers le projet de loi Climat.