Bernard Farges est depuis ce jeudi 14 janvier le nouveau Président d’EFOW (www.efow.eu), la fédération européenne des vins sous appellation. Il succède à l’italien Riccardo Ricci Curbastro, après deux mandats bien remplis.  Rappelons qu’EFOW a été en première ligne dans deux combats essentiels pour l’avenir de nos appellations : le maintien d’un instrument de régulation des plantations et la protection dans le cadre des noms de domaines .VIN et .WINE.

Viticulteur avec son frère à Mauriac en Gironde, Bernard Farges est l’ancien Président du syndicat des appellations Bordeaux et Bordeaux supérieur, et l’actuel président de la CNAOC (Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à AOC – membre d’EFOW) et du CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux).

Comme pour son prédécesseur, la présidence de Bernard Farges sera centrée sur la valorisation de la viticulture européenne de qualité au sein de l’UE et dans les négociations commerciales. « Je souhaite tout d’abord saluer l’excellent travail et l’engagement constant de Ricci Curbastro sur les dossiers qui nous tiennent tous à cœur. Nous devons continuer son travail. Il est fondamental que les institutions européennes continuent à miser sur la qualité et sur les Indications Géographiques (IG). Elles sont une réelle valeur ajoutée pour l’économie européenne. C’est un patrimoine vivant qu’il faut promouvoir et faire vivre» a-t-il déclaré.

Il a aussi rappelé que le secteur fait face à plusieurs défis. « La Commission européenne a négocié un certain nombre d’accords ambitieux pour les IG et doit continuer à montrer que ce modèle qu’elle a créé est bénéfique pour les communautés et les consommateurs partout dans le monde. Des accords tels que le TTIP et l’Accord de Libre Echange UE-Japon lui donneront certainement du fil à retordre mais l’UE ne peut pas se limiter à négocier l’élimination de tarifs. Le commerce est fondé également sur des valeurs et le système des IG est partie prenante de nos idéaux européens. Il ne faut pas oublier que la compétitivité du secteur provient de ce savoir-faire spécifique et de cette approche qualitative ». M. Farges a aussi souligné l’importance de prendre en compte la dimension numérique dans les échanges commerciaux, comme l’a clairement montré le dossier .WINE et .VIN. « L’Internet sera probablement notre plus grand marché dans les années à venir. Les institutions doivent sérieusement s’engager pour  une stratégie spécifique aux IG sur le net ou nous risquons de voir se développer des phénomènes de contrefaçon et cyber-squatting. Pour commencer, il faudra être vigilant quant à la bonne application de l’accord commercial conclu à propos des nouvelles extensions .WINE et .VIN. Ensuite, il faudra réaliser rapidement un bilan de la première vague d’ouverture des noms de domaine par l’ICANN avant de décider de lancer un nouveau cycle d’ouverture.»

Sur le plan européen d’importants chantiers devront aussi être suivis de près. « Les membres d’EFOW seront en première ligne pour défendre la viticulture de qualité et seront vigilant sur les soi-disant simplifications des règlements en cours.».

LA VITICULTURE ET LES INDICATIONS GEOGRAPHIQUES EN EUROPE :

  • Le marché des produits sous IG européen s’élève à 54,3 milliards d’€, soit 5,7 % du secteur UE de l’agroalimentaire (2010, source Commission Européenne)
  • Les vins sous IG représentent 56 % de la valeur totale des ventes de produits sous IG (2010, source Commission Européenne)
  • La valeur des produits sous IG UE exportés vers les pays tiers est de 11,5 milliards d’euros (en 2010, source Commission Européenne)
  • Les vins européens sous IG représentent 51% de la valeur des produits européens sous IG exportés vers les pays tiers (en 2010, source Commission Européenne)
  • La valeur des ventes des produits sous IG européens a augmenté de 12 % entre 2005 et 2010 (source Commission Européenne)